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Roleplay : Brainless Friends

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Salut à tous,

Il y a quelques mois de cela, un poto et moi-même décidâmes d'entamer une aventure dans la peau de deux loosers patentés que la bière rassemblait en un duo de redoutables piliers de bars champêtres :

Drasah l'Entropiste Elfe multi-classé (Magicien/Pochette Surprise/strip-teaser de maison de retraite) aux côtés de l'indomptable Druide Lycanthrope Ralexiel (Récemment expulsé du Bosquet Elfique Kronenbourg pour viol de tonneau).

Nous voici à l'orée de l'introduction du récit inspiré de nos nombreuses mésaventures, qui souvent, faisaient suite à une décision stupide de notre part où à un combat dont la magie entropique avait renversé la tournure. Complètement à contre-pied de notre besoin d'épique et de flamboyant initial, les fou-rires qu'on provoquées nos conneries m'ont finalement convaincu de la légitimité de les modeler en une chronique plus centrée sur nos déboires que sur le fil conducteur du jeu ; En espérant que le début plaira à quelques uns :)


INTRODUCTION : "LA FUITE DE CHÂTEAU-SUIF OU DEUX CONS DANS UN DONJON"


Lourdement ancrée dans le roc inébranlable d’une falaise abrupte, une immense silhouette de granit s’élançait orgueilleusement dans l’ébène impénétrable que constellaient les astres nocturnes. Tendrement enveloppée dans les bras ténébreux de la voûte céleste se tenait la forteresse, dont les remparts impassibles subissaient les assauts perpétuels d’une mer déchaînée.
Le fracas des vagues et le gargouillis des ressacs, d’ordinaire plus assourdissants que les colères de maman semblaient eux même capituler au profit d’un paisible frémissement lassé, caresse glacée des eaux sur les faces polies d’un joyau inaltérable.
Mais cette nuit, la citadelle ne préserverait guère plus que les nombreux manuscrits qu’elle abritait en son sein, prétexte dominant au dandysme pour les excentriques suffisamment nantis pour se financer l’entrée tant convoitée au cœur de ce qu’on appelait alors pompeusement « Le Sanctuaire Sacré de la Connaissance » à la cour des cuistres…

Au désespoir des Erudits du prestigieux bastion, la Sagesse était devenue une Attraction et le Refuge, une Prison.

Si les mûrs du château protégeaient ses livres avec l’inflexibilité d’un vieillard aigri, les occupants d’une telle place forte ne bénéficiaient pas toujours des faveurs du lieu.
Ce soir-là, le puissant Castel, jalousement conservé dans l’écrin du crépuscule, éructait deux maladroits fuyards dans les bois que surplombait le Donjon.

Recouverts de la poussière infecte que brassait la bibliothèque de leur ancienne demeure, les deux acolytes galopaient avec frénésie, sautaient par-dessus les taillis et se faufilaient à travers des sentiers toujours plus sinueux dans l’espoir de perdre leur effroyable assaillant à même la cime des charmes, la lame encore écarlate du sang de leur mentor.
Bien qu’issus de milieux singulièrement dissemblables, ces deux apprentis avaient été choisis au berceau pour suivre un entrainement poussé dans leurs disciplines de prédilections respectives, sous l’égide d’un des mages les plus illustres du fortin, que leur poursuivant avait occis sans embarras aucun : Gorion dit Gogo la fouine.
Ce virtuose des arts mystiques les avait préparés à un si long voyage que leur paquetage entier, brinquebalé en tous sens, bouffi d’armes sommaires et de quincaillerie clinquante, braillait les pétarades métalliques des casseroles qui s’entrechoquaient à chaque foulée maladroite que lançaient à la hâte les deux ballots, le diable aux trousses et la peur aux tripes.

Comme deux ivrognes titubants traqués avec rage par un tavernier courroucé, les compères coururent ainsi jusqu’à l’aurore, légitimement épuisés tandis qu’ils constataient avec soulagement le soudain abandon du démon qui les talonnait : Leur Nemesis avait disparu, mais le tavernier n’oublierait pas leur dette de sitôt.
Résolument décidés à s’en acquitter avec le panache d’un furet hémophile, ces aventuriers en herbe ne pouvaient désormais plus reculer devant un défi à la mesure de leurs talents aussi nombreux que certains : l’assassin de leur maître paierait pour ses crimes, et ils paieraient pour leurs pintes.

Dans l’harmonie enchanteresse du chant cristallin d’une mésange zinzinulante couvert par le piaulement grotesque d’une buse argentée, une gélinotte gloussait : nos héros s’enhardissaient, redoublaient d’ardeur guerrière et pissaient contre un arbre. Une Sarcelle en trufflait…

Les deux légendes en devenir se fixèrent intensément, brusquement conscients de l’ampleur de la rude besogne qui les attendait. Dès lors, ils comprirent que seul un sens indéfectible de la loyauté autant qu’une amitié profonde et sincère les exempterait d’une mort atroce sous la dent acérée d’un écureuil.

Puis l’un dit à l’autre sans clameur :

« Au fait Ralexiel, t’es qu’un con
-Et toi Drasah, t’es qu’une daube »

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